Vous câlinez votre nouveau-né et vous apprenez enfin à prendre le sein, et aïe ! Cette crampe familière vous frappe à nouveau. Si vous vous demandez pourquoi l'allaitement donne l'impression que votre ventre proteste, vous n'êtes pas la seule.
Ces élancements, souvent appelés douleurs post-partum , sont étonnamment fréquents durant les premiers jours ou semaines suivant l'accouchement. Et oui, ils peuvent ressembler à des crampes menstruelles, voire à de mini-contractions. Mais rassurez-vous : c'est un signe que votre corps est en train de guérir. Voyons ce qui se passe et comment rendre la situation plus supportable.
Pourquoi l’allaitement provoque-t-il des crampes ?
Lorsque votre bébé commence à téter, votre corps libère une hormone appelée ocytocine , la même qui a permis l'accouchement. L'ocytocine remplit alors deux fonctions importantes : elle favorise l'écoulement du lait et signale à votre utérus de se contracter. Ces contractions ramènent votre utérus à sa taille d'avant la naissance (un processus appelé involution ).
Si ce n'est pas votre premier bébé, ces crampes peuvent sembler plus intenses. C'est tout à fait normal : votre utérus a juste besoin d'un peu plus d'effort pour se régénérer après plusieurs grossesses.
À quoi ressemblent ces crampes ?
La plupart des mamans disent qu’elles sont :
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Comme des crampes menstruelles (sourdes ou douloureuses, mais parfois aiguës)
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Plus fort pendant la montée de lait
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Plus visible dans les 2 à 3 premiers jours après la naissance
Bonne nouvelle ? Ils s'atténuent généralement dès la deuxième semaine. Mais chaque corps est différent : certaines mamans les ressentent plus longtemps, d'autres à peine.
Comment soulager les crampes
Vous ne pouvez pas sauter cette étape, mais vous pouvez la simplifier. Voici quelques astuces :
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Faites pipi avant de nourrir : une vessie pleine appuie sur votre utérus, ce qui aggrave les crampes.
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Compresse chaude : un coussin chauffant sur le bas de votre ventre peut apaiser ces douleurs tenaces.
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Changez de position : essayez de vous allonger sur le côté ou de prendre la position du ballon de football pour soulager la pression sur votre abdomen.
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Soulagement de la douleur : avec l’accord de votre médecin, l’ibuprofène ou l’acétaminophène peuvent aider à soulager la douleur.
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Hydratez-vous : de l’eau, de l’eau, de l’eau. Cela aide votre corps à faire son travail.
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Massage : frotter doucement le bas de votre ventre ou demander à votre partenaire de vous masser le dos peut soulager les tensions.
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Repos : Le sommeil est magique. Même de courtes siestes aident votre corps à récupérer et à augmenter votre tolérance à la douleur.
Quand appeler votre médecin
La plupart des crampes sont bénignes, mais si vous sentez que quelque chose ne va pas, faites confiance à votre instinct. Appelez votre médecin si :
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La douleur est intense ou s'aggrave
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Cela dure plus de deux semaines sans amélioration
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Vous avez de la fièvre, des frissons ou des pertes malodorantes
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Vous saignez abondamment ou vous évacuez de gros caillots
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La douleur ne semble pas du tout liée à l’allaitement
Conseils de confort à long terme
Une fois les crampes passées, il est important de continuer à allaiter le plus facilement possible. Quelques conseils supplémentaires :
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Concentrez-vous sur une prise profonde : cela protège vos mamelons et favorise un flux de lait régulier.
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Le contact peau à peau : il favorise la création de liens et déclenche une libération d’hormones bénéfiques.
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Nourrissez à la demande : cela maintient votre production et votre bébé heureux.
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Utilisez un coussin d'allaitement : soutenez vos bras et votre dos pour ne pas être voûté et endoloris.
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Prenez soin de vos mamelons : s’ils sont secs ou douloureux, un peu de lanoline peut faire beaucoup de bien.
Tu as ça ❤️
Les crampes liées à l'allaitement peuvent être inattendues, mais elles sont le signe que votre corps est en train de guérir. Avec un peu de savoir-faire et de soins personnels, vous pourrez traverser cette période post-partum avec plus de confort et de confiance.
Et si jamais vous avez des doutes, n'hésitez pas à consulter une consultante en lactation ou votre gynécologue. Vous n'êtes pas obligée de faire cavalier seul.